MAX GALLO, écrivain français, historien et homme politique
Donner de la vie à la matière, c’est toujours le projet de la sculpture. Mais Mirza Morić va plus loin. Il réussit, en taillant ces masses monumentales, à leur insuffler une énergie, qui anime toutes ses œuvres. Il y a ainsi un élan, qui surprend d’autant plus que la taille des œuvres impressionne. Pourquoi cet élan ? Peut-être parce que Mirza Morić est allé chercher son inspiration au fond même de la vie, dans l’inconscient, dans le fantasme, dans le sexuel, dans l’animal. Cette sculpture, œuvre de pensée est ainsi hommage à l’élan vital. Normal que Mirza Morić ait rencontré la poésie, les oiseaux, les chevaux.
— Max Gallo, le 5 mai 1990 —
PASCAL BRUCKNER, écrivain français et philosophe
L’œuvre de Mirza Morić semble au confluent d’influences occidentales, africaines et grecques. Ses sculptures monumentales sont habitées par la grâce, l’énergie. Qu’il figure des sentiments ou des êtres, chaque pièce est dotée de sa force propre, semble un monde en soi. L’excès, le gigantisme sont chez lui des moyens de capter la vie, y compris dans ses manifestations les plus minuscules. On retire de son travail un sentiment de plénitude, d’apaisement et je dirais même d’enveloppement.
— Pascal Bruckner, le 6 octobre 1994 —
MAURICE NOVARINA, architecte français, membre de l’Institut
Malraux disait : « Comprendre une œuvre n’est pas savoir l’expliquer mais être sensible à ce qui fait sa valeur. » L’œuvre de Morić, écrite dans la pierre et le marbre, forte, puissante, parfois violente fait sourdre l’intense vibration qui étreint l’homme en lutte pour ses idéaux.
— Maurice Novarina, membre de l’Institut —
YVES BERGER, écrivain français
J’ai été, je crois, l’un des tout premiers à m’intéresser à Mirza Morić, aujourd’hui connu comme un des grands sculpteurs de ce temps. Son œuvre est toute en puissance, qu’elle s’attache à la représentation de la personne entière ou au seul corps, au seul torse, au seul visage. Nous assistons, avec lui, de façon permanente et, de sa part, sans doute de façon obsessionnelle, à la naissance des formes. Chacune de ses sculptures donne le sentiment d’être venue au monde à la seconde où le regard de l’observateur la découvre et, en quelque sorte, la saisit. Le visage, le regard ont gardé beaucoup de ce qui les a précédés : le néant, à quoi se mêle on ne sait trop dire quel mystère. Peu de ces visages qui ne soient hallucinés : l’hallucination serait la marque de cet avant la naissance. Sculpteur de genèse, Mirza Morić plonge dans la naissance multipliée, que figure le grouillant avec les mondes terrestres et marins des animaux. J’aime tel beau visage hautain et perdu, en quelque sorte ailleurs, que couvrent des oiseaux au bec caressant (ou menaçant ?). La puissance que nous avons nommée, au début de ce texte, est augmentée par la place que donne Mirza Morić à la représentation du Phallus, instrument et symbole de la création. Mirza Morić tient les rênes d’un univers singulier, effervescent, provocant, énigmatique qui se souvient du monde antique dont il assure la moderne métamorphose.
— Yves Berger —
MARIE-PIERRE DE GÉRANDO, acteur français
À Mirza Morić Sculpteur,
Merci, cher Mirza de votre aimable invitation du jeudi 3 juillet prochain, que nous honorerons de notre présence. Vous êtes un créateur hors norme habité par une immense liberté intérieure et un humanisme créateurs. La souffrance humaine mais aussi l’espoir ont su magnifier votre œuvre qui constitue un anneau incontournable dans le dialogue des cultures, sources de paix et de fraternité partagée entre les peuples. Vous êtes un témoin précieux par votre œuvre de cet amour de l’humanité dont le monde a tant besoin. C’est un honneur pour la France que de vous avoir parmi nous. À jeudi 3 juillet. Avec ma cordiale sympathie et mes sentiments de fidélité admirative.
— Marie-Pierre de Gérando —